Il existe différents types de viseurs, que ce soit en photographie ou en cinématographie.

Viseur iconométrique

Il est constitué d'un œilleton placé à l'arrière et sur lequel l'œil va s'appliquer et d'un cadre placé en avant. Les deux éléments sont généralement articulés afin de pouvoir les replier. Leur conception implique une erreur de parallaxe non négligeable.

Viseur clair

Il est du même type que le viseur iconométrique, avec l'ajout d'une lentille divergente dans le cadre avant. L'image virtuelle obtenue est plus petite que la réalité et l'erreur de parallaxe subsiste.

Viseur brillant

il est composé d'une lentille convergente, verticale, placée à l'avant (un objectif), un miroir à 45° ou un prisme récupère l'image et la renvoie vers une seconde lentille  convergente placée perpendiculairement, donc à l'horizontale (oculaire). L'image virtuelle obtenue est lumineuse mais il faut protéger l'oculaire de la lumière ambiante pour bien l'observer. L'erreur de parallaxe est bien présente aussi.

Viseur lunette

L'objectif est constitué d'une lentille divergente et l'oculaire d'une lentille convergente, toutes deux de grande distance focale. L'image virtuelle obtenue est agrandie et situé à proximité de l'objet, ce qui fait que l'utilisateur n'a pas besoin d'accommoder pour passer de la vue réelle à cette image. L'erreur de parallaxe est encore présente.

Viseur lunette de Galilée

Il s'agit du même principe que le viseur lunette, mais l'objectif est une lentille (ou un ensemble de lentilles) convergente et l'oculaire un système divergent, tout ces éléments ayant une courte distance focale. Le prix de revient est plus élevé et l'erreur de parallaxe subsiste.

Visée sur dépoli

Un miroir à 45° ou un prisme renvoie l'image donné par l'objectif de la caméra sur un verre dépoli. L'intérêt est de pouvoir juger le cadrage et la mise au point, mais l'erreur de parallaxe est présente.

Visée sur le film

C'est le même principe que la visée sur dépoli, mais ici, c'est le film lui-même qui joue le rôle du dépoli. L'image est sombre du fait de la faible transparence du film, mais l'erreur de parallaxe n'existe plus et il est possible de viser pendant que la caméra tourne.

Viseur réflex

C'est encore une variante de la visée sur dépoli. Un verre dépoli est placé entre l'objectif et le film ; un miroir à 45° renvoie sur ce dépoli l'image donnée par l'objectif. A la mise en marche de la caméra, un dispositif va escamoter le miroir et obture le dépoli, envoyant l'image sur le film. On peut donc vérifier le cadrage, la profondeur de champ, sans erreur de parallaxe. Mais il n'est utilisable que caméra arrêtée. Il faut donc un second viseur pour le cadrage durant l'utilisation de la caméra.

Viseur réflex continu

C'est le même principe que le viseur réflex, mais une lame à faces parallèles est ajoutée devant l'obturateur. elle va laisser passer vers le film la plus grande partie de la lumière et en dévier une partie partie vers un dépoli qui est observé à l'aide d'un viseur lunette. 

Source : FAVEAU, Pierre. Ciné Almanach Prisma. 2e édition. Les éditions Prisma, 1955. 504 p.