Le Forez

Le Forez - 3

publié le

Cet ensemble de photographies sur papier albuminé d'un format 13 x 18 cm environ ont probablement été réalisées à la toute fin des années 1890. C'est un précieux témoignage des monuments du Forez.

Chaque photographie est collée sur un carton bleu.

Les textes sont retranscrits ci-dessous tels qu'écrits, avec l'orthographe de l'époque.

Type : photographie
Année
: c.1895
Support : papier

Liste des photographies

La Voulte (sur Loire)

La Voulte (sur Loire)

La Voulte (sur Loire)

LA VOUTE (sur Loire) — Ce chateau situé dans le canton de St. Paulien, est pittoresquement assis sur un rocher que contourne la Loire, à l’extrémité de la riante vallée de l’Emblaves. Ce chateau dont il ne reste plus aujourd’hui que des ruines, fut d’abord la propriété des CHALENCON , puis des POLIGNAC qui en firent leur maison de plaisance. — Une garnison royaliste y fut cependant établie pendant le XVI" siècle. En 1418 RANDON ARMAND de POLIGNAC le fit fortifier. — En 1661 le 11 octobre naquit dans ce chateau MELCHIOR de POLIGNAC, l’illustre cardinal, habile diplomate, savant académicien auteur de l’Anti-Lucrèce. — Ce chateau appartient aujourd’hui à Mr AIMÉ GIRON.


L’Aubépin

L’Aubépin

L'aubépin

L’AUBÉPIN. — Ce chateau est situé dans le canton de St. Symphorien de Laye, sur la commune de Fourneaux, autrefois paroisse du Beaujolais. — L’Aubépin, ancienne baronnie du Beaujolais, est un des plus élégants, des plus beaux spécimens des manoirs de la deuxième moitié du XVI° siècle; avec d’importantes reconstructions du temps de LOUIS XIII. Il est bien conservé. — C’est, dit-on, dans ce chateau que, le 24 septembre 1595, HENRI IV vint festoyer chez son ami et vieux compagnon d’armes, ANTOINE de Ste. COLOMBE de THORIGNY qui fut prévenu de l’arivée du Roi par ce billet familier : « Grand pendu, j’irai taster de ton vin en passant ». — La famille chevaleresque de Ste. COLOMBE a encore un représentant.


Le Besset

Le Besset

Le Besset

LE BESSET. - Situé sur la rive droite du Lignon peu éloigné de Terne ce château encore aujourd'hui en assez bon état était mentionné dès le XIII° siècle. Pendant les guerres politiques et religieuses du XVI° siècle il y avait une garnison royaliste de six hommes et grâce à la grosse tour qui le protégeait il put résister aux violentes attaques qui a diverses reprises furent dirigées contre lui. Les familles qui le possédèrent, successivement, furent les Usson, les Malet, Latour-Vaudragon, Lemoro, Pichon, et enfin les de Luzy de Polignac. Il est aujourd’hui la propriété de Mr Brioude


Le Lignon

Le Lignon

Le Lignon

LE LIGNON. — Sur la rive guiche du Lignon à un ou deux kilomètres seulement de sa jonction avec la Loire on aperçoit sur un pic ardu de Vieilles murailles. — C'est tout ce qui reste d‘un château qu’il n’eut jamais, il est vrai, une grande importance, mais que possédèrent successivement plusieurs nobles familles, A la fin du Xlll° siècle les Roussillon devinrent par mariage propriétaires du Château et remplacèrent les Seigneurs auxquels on  ne connait d‘autre nom que celui du fief. Vinrent ensuite les Mitte-Chevrières, les Thorrenc, les De Beaumont de Rochemure. Depuis 1672 jusqu'à 1790 cette seigneurie se trouva confondue avec la baronnie de la Tour-Maubourg

Le Puy - Cloître de la cathédrale

Le Puy - Cloître de la cathédrale

Le Puy - Cloître de la cathédrale

CLOITRE DE LA CATHEDRALE DU PUY. -  Situé sur le côté gauche de la basilique ce beau et vieux cloître forme un carre circonscrit par quatre galeries voutées et portées sur des arcades plein cintre, avec colonnes et chapiteaux. La plus ancienne de ces galeries rappelle l’architecture carlovingienne ; deux paraissent être du XI° siècle, et la quatrième du XII°. Dans cette dernière on admire les chapiteaux ainsi que la corniche qui règne audessus des arcades ; le tout sculpté avec délicatesse. - Il est facile de voir que ce cloître a été remanié à diverses époques.

Les parements extérieurs des murs présentent des incrustations de pierres de couleurs variées. A ce cloitre est adossé un grand bâtiment, haute forteresse du XII° siècle, se rattachant à un système de muraille qui séparait l’enceinte claustrale du reste de la cité. - Ce cloître est un monument historique auquel on fait de temps à autre quelques réparations.


L'Espinasse

L'Espinasse

L'Espinasse

L’ESPINASSE — Ce chateau situé sur la commune de St. Forgeux, dépendait autrefois de la paroisse de l’Espinasse, ou est enterré le duc de PERSIGNY. C’est un édifice du temps de HENRI IV, avec fenêtres à corniches et colonnettes élégantes, s’ouvrent au-dessus d’un mur de briques marquetées; un portail monumental donne accès dans la cour.
A une petite distance du chateau, sur les bords de la Tessonne, se dresse isolée de toutes parts, la haute tour de l’Espinasse, berceau des illustres familles de ce nom. Cette baronnie fut acquise en dernier lieu par M. de TERRAY. Ce donjon, par sa forme carrée à angles arrondis, sa porte située au premier étage doit remonter au XI' siècle. La plate forme est portée sur une voute ogivale jetée hardiment d’un mur à l’autre. — La baronnie de l’ESPINASSE, jointe aux seigneuries de BECLANDIÈRE et de la BOULLETIÈRE, relevait du baillage de Sémur en Brionnais, pays de Bourgogne.


Marandière

Marandière

Marandière

MARANDIÈRE. — Chateau situé dans le Canton de St. Bonnet-le-Chateau près les ruines de Montarcher. (Ce dernier fut démoli par le baron des ADRETS auXVI° siècle).
Marandière flanqué de quatre tours rondes et d’un donjon carré, remonte au XV° siècle. Ancienne habitation des seigneurs de Montarcher et Marandière haute, basse, et moyenne justice. — Cette seigneurie fut la propriété de la famille CREMEAUX, qui Peut par l’ailliance des ROCHEBARON. — En 1673 elle passa dans la famille d’AURELLE de TERRE-
NEYRE, qui la vendit en 1743 à JEAN CHOUVOU, le quel la transmit à son héritier GONIN de LURIEU; les VINCENT d’ALBUZY l’acquirent de celui-ci. — Le dernier seigneur de MONTARCHER vendit en 1803 à Mr BERTHET, de St. Bonnet-le-Chateau, la terre et le chateau de Marandière, qui appartient aujourd’hui à sa petite fille Madame ÉLISÉE PARET.


Marols

Marols

Marols

MAROLS. - Marols, canton de St. Jean Soleymieux, se trouve sur la route de Montbrison à St. Bonnet le Chateau. - Les Bénédictins qui s'élablirent en ce lieu désert, dans le courant du XII° siècle, se virent bientôt dans l'obligation de mettre leur prieuré à l'abri d'une attaque. - De ces fortifications il ne reste que cette belle et imposante tour, haute de vingt mètres, et quelques débris de murailles. - Marols était une chatellenie qui des comtes de FOREZ passa à la couronne ; de même que son prieuré des Bénédictins advint aux chanoines de St. Just de Lyon. L'église de Marols fut pillée et incendiée par les gens du baron des ADRETS ; (1562) l'an de la prise de Montbrison. Elle fut reconstruite au XVII. siècle. Sur une de ses dalles on lit : Tombeau des d'ASSIER, écuyers de VALENCHES. 1605


Moingt

Moingt

Moingt

MOINGT. - À. trois kilomètres de Montbrison se trouve le village de Moingt, du nom Gaulois Modonium. La plus ancienne mention de Moingt, est un manuscrit de 1096, relatifs sa principale église dédiée à St. Julien martyr d'Antioche. GUY IV fondateur de l'église de Notre-Dame, donna aux chanoines, le château de Moingt, et la seigneurie, avec toutes ses dépendances, ainsi que la dime de Verrière et d'Ecotay. Le chapitre avait droit de nommer et d'avoir à Moingt, un chatelain, un prévôt et un guetteur dans le donjon. Il ne reste de ce chateau qu'une haute tour, la porte qui se trouve à côté, et quelques pans de mur crénelés, qui étaient autrefois le mur d`enceinte.


Monistrol

Monistrol

Monistrol

MONISTROL. - Le chateau de Monistrol dans une magnifique position dominant la plaine de Bas-en-Basset, est mentionné dans des titres du XIII° siècle. Il est compris dans la mouvance de l'évèque par la bulle d'ALEXANDRE III de 1164 et par celle de CLÉMENT IV de 1267. Vers 1280 GUIGON seigneur de St Didier céda cette seigneurerie à l'évèque du Puy GUILLAUME de la ROUE. - En 1309 BERNARD de CASTANET fir retsuarer le chateau. - JEAN de BOURBON en 1448 fit construire la grosse tour. Mgr de GALARD fit faire de magnifgiques réparations au chateau et au parc. - Aussi devint-il la résidence favorite des évèques du Puy qui étaient haut-justiciers de Monistrol. Il est aujourd'hui malheureusement délaissé.


Montaiguet

Montaiguet

Montaiguet

MONTAIGUET. - Primitivement, le chateau de Montaiguet appartenait aux comtes de FOREZ ; mais, dès le commencement du XII° siècle (1138 ), il fut donné par GUY II à l'abbaye de la Bénissons-Dieu. - Sous l'administration féconde de PIERRE de la FIN, vingtième abbé de l'illustre monastère forézien ; le vieux castel de GUY II fur réédifié et mis dans l'état ou nous le voyons, aujourd'hui. - C'est un charmant spécimen de l'architecture défensive du XV° siècle. Son plan est carré, avec les saillies de quatre tours d'angle d'inégale grosseur. Une couronne de corbeaux d'une grande force et d'un effet décoratif remarquable supporte les charpentes. Malheureusement le vandalisme révolutionnaire a fait disparaitre les sommets aigus des anciennes toitures. - Roger de Quirielle


Porte de Montaiguet

Porte de Montaiguet

Montaiguet - Porte de

PORTE DE MONTAIGUET. - Outre le chateau, Montaiguet possède une curieuse porte de ville, dont l'abbe PIERRE de la FIN fut encore le constructeur. Elle se compose d'un pavillon carré, flanqué de deux tours. L'une de ces tours contient un escalier à vis qui mène dans  une chambre haute. Au dessus de la baie, entre les rainures qui recevaient les leviers du  pont levis se trouve une niche gothique finement sculptée. Une belle statue du temps, représentant un saint personnage couvert des insignes épiscopaux, occupe cette niche. - Roger de Quirielle


Montrond

Montrond

Montrond

MONTROND. — La position de Montrond sur la Loire offrait trop d’avantages pour que nos comtes n’aient pas songé à y établir un chateau fort. — En 1289, GUY IV donna Montrond à son second fils, qui épousa ISABELLE de BEAUJEU. - Un de ses successeurs JEAN I° céda Montrond en 1302, contre la moitié de St. Germain Laval. à ARTAUD de St. GERMAIN ; cette famille originaire de l'Auvergne fit rétablir le chateau au XIV° siècle, prit le nom et les armes des d’ APCHON. par héritage de leur oncle AIMÉ de St. GERMAIN, puis contracte alliance avec les d'ALBON. Le maréchal de St. ANDRÉ embellit Montrond et y donna en 1550, une fête magnifique aux princes de CONDÉ et de NAVARRE et à la noblesse du Forez. — Le chateau fut pris et pillé par le baron des ADRETS en 1562. 
En 1793 il fut incendié par les bandes revolutionnaires, se rendant d’Auvergne au siège de Lyon. — La famille de St. GERMAIN d’APCHON a possédé pendant près de six siècles la seigneurie de Montrond ; elle s’est éteinte dans les marquis de BIENCOURT, qui l’ont aliénée vers 1820 à Mr VICTOR DUGAS, Montrond appartient aujourd’hui à son gendre Mr
de BOISSIEU.


Noirétable

Noirétable

Noirétable

NOIRÉTABLE. - Noirétable est situé sur la limite du Forez et de l'Auvergne. En ce lieu était un prieuré de Bénédictins dont nous trouvons des titres re montant à 1113. Ce fut probablement l'origine de, Noirétable. Une colonie cle Bénédictines remplaça ces moines, vers 1550. Cette paroisse appartenait au Forez mais elle était du diocèse de Clermont et de la justice de Cervières. L'église remonte au XII° siècle, elle n'a qu'une seule nef à peine brisée, mais un beau transept à double travée. Sa façade est précédée d'un grand narthex ou porche, qui possède aussi un portail ogival à triple voussure, et dont le pinacle est surmonté d'une grande statue de St Jean. C'est cette entrée qui est reproduite ici.

Notre-Dame de Joursey

Notre-Dame de Joursey

Notre-Dame de Joursey

NOTRE-DAME DE JOURSEY. — Lorsque, en chemin de fer, on va de St. Galmier à Montrond ; à une petite distance de la première gare, on apperçoit, à gauche, le clocher un peu lourd d’une vielle église : c’est Joursey. — Joursey était un prieuré de Bénédictines, ordre de Fontevrault, fondé en 1130, par la maison de LAVIEU. — « Notre-Dame de Joursey fut sécularisée, 1785, et érrigée en chapitre de chanoinesses séculières, composé d’une abbaye, d’un doyenné, de onze places et préhendes canoniales, indépendamment des chanoinesses honoraires et de douze semi-préhendes pour des demoiselles élevées à St. Cyr. — Le chapitre de Joursey, avec ses biens et ses droits, demeurera annexé à la maison de St. Cyr. Il remplacera et restera sous la supériorité de l’abbesse de Fontevrault.— La bulle de sécularisation est du 20 décembre 1785. Les fiefs du Forez. — En 1788 était prieur monsieur de NOBLET, aumonier le père le GURIEUX de FONTEVRAULT. -— Joursey appartient aujourd’hui à Mr RÉMY THIOLIÈRE.


Notre-Dame d'Espérance

Notre-Dame d'Espérance

Notre-Dame d'Espérance

NOTRE-DAME-D'ESPÉRANCE. - La construction de cette église commencée en 1212 par les soins du comte de FOREZ GUY IV, ne fut achevée que'en 1466 par CHARLES de BOURBON. Les comtes et comtesses du FOREZ y avaient leurs tombeaux. Son style ogival est peu ornementé à l'intérieur, mais les lignes en sont heureuses. Aussi le gouvernement a classé cette église au rang des monuments historiques de France. Elle était le siège d'un chapitre de treize chanoines. - La noblesse du Forez tenait à honneur de faire admettre ses représentants. Dotée et enrichie, par les largesses des comtes de FOREZ, et des ducs de BOURBON, le chapitre de Montbrison a survécu aux ravages des Anglais au XIV° siècle, et aux protestants du XVI°. Mais il a sombré dans la grande tempête de 1793 et de ce riche chapitre il ne reste aujourd'hui. que sa belle église. 


Notre-Dame-De-Grâce

Notre-Dame-De-Grâce

Notre-Dame-De-Grâce

NOTRE-DAME-DE-GRACES. —— D’abord humble ermitage de moines Camaldules construit en 1609 par VIDAL de St. POL et sa sœur JEANNE femme de JEAN d’APCHON de CEREZAT et remis aux soins du P. FRANÇOIS XIMÉNÈS, un grand nom espagnol ; puis cédé en 1620 par les fondateurs eux mêmes à l’ordre enseignant des Oratoriens. Illustré par le professorat de MASSILLON dont la tradition a conservé le souvenir ; enrichie par les bienfaits des GADAGNE de BOUTHÉON, de la VEURE de la COLONGE, de ROSTAING de VAUCHETTE ; BARDOMANCHE de la TOUR ROCHE-BARON, de la ROCHE-FOUCAULD, de JOYEUSE et d’ENTRAGUES. — N. D. de Grâces a été j’usqu‘en 1793 la plus importante maison d’éducation du Forez. — Aujourd’hui ses ruines couvrent encore un vaste plateau. Son église dont le chœur est formé de trois tours reliées entre elles a été sauvée de la destruction par les soins d’un digne prêtre M. l’abbé ALBERT.


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